La Politique Nazie d'asservissement de la main d'oeuvre

Poignée de main

Juin 1940 ! Les armées allemandes occupent la France, l'Armistice est signée, Pétain est allé serrer la main d'Hitler à Montoire.

L'ignoble collaboration se met en place...

 

Depuis 1938, les nazis ont défini "l'Arbeitseinsatzpolitik" qu'Hitler réaffirmera dans son discours du 9 novembre 1941 : "Dans les territoires occupés que nous contrôlons, nous ferons travailler jusqu'au dernier pour nous".

En violation du droit des gens et de l'article 52 de l'annexe de la Convention de La Haye, ils vont, avec la complaisance du gouvernement de Vichy s'appuyant sur les préfets, la police, la milice et les services de la main d'oeuvre, avec souvent également la coopération d'un certain patronat, déséquilibrer l'économie de la France. En créant un chômage artificiel (fermeture de chantiers, concentrations d'entreprises), en usant d'un chantage psychologique (la Relève), en instituant pour les hommes de 18 à 50 ans un certificat de travail dont le port sera rendu obligatoire en avril 1943, les nazis asserviront peu à peu la main-d'oeuvre de notre pays à grand renfort de propagande mensongère.

Le processus est en cours. Il passera par différents stades au fur et à mesure de l'évolution des hostilités, allant de l'appel aux volontaires à la contrainte directe pour s'achever par la levée en masse.

Ce sont ces diverses phases que nous allons resituer d'octobre 1940 à juin 1944. La montée en charge révèle la volonté hitlérienne de palier les vides creusés dans ses usines par la mobilisation de ses propres ouvriers devant l'offensive de plus en plus pressante des forces alliés.

Elle révèle également la volonté de priver les forces d'opposition d'un vivier de résistance à l'occupant.